Parmi ces équipements, le Géoradar est très fréquemment utilisé. Cet outil mobile se base sur un fonctionnement par ondes de façon similaire au détecteur à métaux. Il permet de détecter un large spectre de matériaux différents (bois, verre, acier, plastique, pierre, …).
L’opération de détection par Géoradar consiste à effectuer un déplacement perpendiculaire à la canalisation recherchée (ce qui suppose d’avoir une idée approximative de l’endroit où elle se trouve) puis d’identifier sur un radargramme - consultable en direct depuis l’écran de l’appareil - l’identification du somment d’une hyperbole qui représente la génératrice supérieure de la canalisation recherchée.
Le radargramme est produit au fur et à mesure du sondage et la représentation du sous-sol est produite pendant le déplacement du Géoradar.
Le Géoradar permet ainsi de détecter précisément la localisation d’une canalisation mais aussi de déterminer sa profondeur d’enfouissement.
Néanmoins, le Géoradar détecte « tout » (roche, racine, …) et ne permet pas de distinguer les réseaux entre eux (canalisation d’eau, d’égouts ou les réseaux électriques). Par conséquent, cette absence de précision rend la lecture du radargramme difficile et non sans ambiguïté. Sa lecture nécessite donc une expérience « terrain » et une pratique poussée notamment pour discriminer ce qui relève de l’ouvrage recherché et de ce qui relève du reste.
L’utilisation d’un tel appareil est par conséquent difficile pour un opérateur non-expert du sujet.
Les opérateurs de réseaux GRTgaz et GRDF ont joint leurs efforts pour échanger sur cet enjeu technique et identifier des solutions innovantes.
La démarche s’inscrit dans le cadre d’une démarche co-financée par GRTgaz et GRDF visant à réduire les dommages aux ouvrages. Il est donc impératif que les solutions proposées répondent à la problématique tout en étant compatibles avec les conditions et contraintes habituelles des chantiers de travaux de réseaux de gaz.
Le présent appel à projet est lancé pour le compte de RICE, centre de recherche de GRTgaz disposant d’une grande expérience et d’expertise sur les appareils de détection et de géoréférencement ainsi que d’une aire d’essais de détection. Si besoin, cette aire peut être mise à disposition pour tester et évaluer la performance de la solution proposée.
Comme évoqué plus haut, la solution doit permettre de détecter des canalisations enterrées prioritairement non métalliques, et doit être adaptée à une utilisation qui se fait majoritairement en extérieur et en milieu urbain sur des terrains irréguliers (zones non planes).
La solution doit bénéficier d’une autonomie suffisante pour une journée de travail et être ergonomique (facilement maniable, transportable et pratique à utiliser).
Par ailleurs, le candidat peut proposer une solution qui apporte d’autres fonctionnalités comme par exemple une aide à l’interprétation des résultats en intégrant notamment une cartographie optimisée (SIG), un accès à une librairie de signature d’hyperboles pour faciliter l’interprétation, un mode de visualisation 3D, la possibilité d’alimenter une base de données centrale, la capacité à identifier rapidement la profondeur d’un objet enterré et de pouvoir communiquer à l’opérateur des informations sur les sols analysés.
Pour plus d'informations, consulter ici notre fiche appel à projet et notre étude des usages des Géoradars.